
Budget: Lombard croit à des "compromis possibles" avec la gauche

Le ministre démissionnaire de l'Economie Eric Lombard assure samedi qu'existent "des pistes de compromis possibles avec plusieurs forces de gauche" sur le budget, à commencer par le Parti socialiste, à l'heure où Sébastien Lecornu cherche un accord au-delà de la coalition gouvernementale.
"Le chemin est difficile, mais il existe", fait valoir le pensionnaire de Bercy dans un message sur X.
"Les propositions des formations politiques ont montré des pistes de compromis possibles avec plusieurs forces de gauche, à commencer par le Parti socialiste", plaide-t-il encore.
Reçus une nouvelle fois vendredi matin à Matignon, les dirigeants du PS ont pourtant estimé que la "copie" du Premier ministre sur le budget restait "très insuffisante et à bien des égards alarmante".
Réunis en bureau national vendredi soir, les cadres du PS ont dit attendre "un nouveau bougé du Premier ministre d'ici mardi" et sa déclaration de politique générale, "sur le fond", "qui montre que c'est vers nous qu'il se tourne, et pas vers le RN", a indiqué un participant à l'AFP. Un autre a abondé: "on est resté sur notre faim, on laisse décanter le week-end et on se revoit lundi" pour un nouveau bureau national.
Mais pour M. Lombard, qui a voulu faire de sa capacité à dialoguer avec les socialistes une marque de fabrique, M. Lecornu et le PS pourraient travailler ensemble autour de "thèmes bien identifiés". A savoir, "la juste mise à contribution du patrimoine des plus fortunés afin d'assurer un effort partagé, en préservant l'outil productif et notre capacité à innover et investir ; l'amélioration de la réforme des retraites sur la base des avancées portées par les partenaires sociaux ; le soutien au pouvoir d'achat de nos concitoyens qui travaillent".
Le ministre de l'Economie, dont le maintien au sein du prochain gouvernement en cours de composition est incertain, a également salué le choix fait par le Premier ministre de renoncer à l'utilisation du 49.3, qui permet l'adoption d'une loi sans vote, donnant ainsi satisfaction à une revendication de la gauche. Cela "redonne pleinement la main aux parlementaires pour construire le budget de notre pays", assure M. Lombard.
"Ces discussions ne pourront avoir lieu qu'avec les partis qui cherchent, sincèrement, la stabilité de la France", fait-il encore valoir, visant en filigrane le Rassemblement national et La France insoumise qui réclament une nouvelle dissolution, voire une démission du président Macron.
M.Michel--PS