
Euro de basket: vainqueurs des Belges, les Bleus nouvelle génération parfaitement lancés

Logiquement supérieurs à la Belgique, les Bleus ont entamé idéalement l'Eurobasket par une victoire 92 à 64, à Katowice, en Pologne, jeudi.
Cette entrée en matière lance les vice-champions olympiques au cœur d'un groupe D où ils batailleront très certainement pour la première place avec la Slovénie de Luka Doncic, qu'ils affronteront dès samedi (17h00).
Tout semblait à peu près réuni pour permettre aux Français de commencer avec confiance: un adversaire privé de plusieurs éléments, qui n'a plus battu la France depuis 2009 en compétition officielle, et une préparation impeccable avec cinq victoires en autant de rencontres.
Qu'à cela ne tienne, Frédéric Fauthoux ne savait pas totalement à quoi s'attendre pour ses débuts en tant que sélectionneur dans une grande compétition et avec un groupe profondément remanié et rajeuni depuis les JO: le "stress" ou un "enthousiasme qui allait permettre aux siens de "voler"?.
Dans la "Spodek" de Katowice, enceinte en forme de soucoupe volante, les Bleus n'ont peut-être pas volé, mais ils ont fait preuve de sérieux et d'une prestation collective aboutie, à l'issue de laquelle cinq joueurs ont passé la barre des 10 points (Elie Okobo, Nadir Hifi, Zaccharie Risacher, Bilal Coulibaly, Guerschon Yabusele).
"C'était un match un peu bizarre mais, concernant les rotations, l'intensité que l'on veut produire, le jeu aéré en attaque, on a vu de belles choses et surtout il y a l'implication de tous les joueurs", s'est satisfait Fauthoux.
- Coulibaly a épaté -
En défense également, les Français ont bien débuté leur rencontre, comme avec ces deux contres de Sylvain Francisco en première période. Devant, ils se sont trouvés plutôt aisément dans la raquette, alors qu'une adresse à trois points en berne les a empêchés de creuser davantage l'écart (2/14 en première période).
Un point noir sans grande conséquence pour l'instant. A la pause, les coéquipiers de Yabusele menaient aisément (27-43) et tous avaient alors déjà marqué.
Parmi eux? Bilal Coulibaly, l'un des trois vice-champions olympiques présent dans les 12 (avec Isaïa Cordinier et Guerschon Yabusele) et qui n'a eu aucun besoin d'adaptation.
Déjà décisif en début de rencontre, il a ensuite offert une des actions du match en réalisant deux contres coup sur coup devant l'arrière Hans Vanwijn dans le troisième quart-temps.
"C'est +insane+ (fou)", a lancé Isaïa Cordinier en conférence de presse, louant "la détermination à ne rien laisser de facile" à l'adversaire.
"Je n'ai pas eu le temps de réaliser sur le moment, c'est passé très vite, en a rigolé l'intéressé, mais c'était beau, j'ai hâte de revoir l'action".
De quoi calmer le léger retour belge après la pause. Et permettre aux Bleus de franchir la barre des 20 points d'écart. Une avance confortable et indiscutée.
"Ce n'était pas la grande Belgique mais il ne fallait pas se louper, et on ne l'a pas fait", a conclu Frédéric Fauthoux.
P.Roux--PS