
F1: Lewis Hamilton et l'appel de Silverstone

Pour sa première en rouge dans le jardin de ses exploits, Lewis Hamilton tentera ce week-end à Silverstone de renouer avec la victoire lors du Grand Prix de Grande-Bretagne en Formule 1, tout comme Ferrari, toujours une quête d'un premier succès cette année face aux intraitables McLaren.
Un an quasiment jour pour jour après avoir remporté "son" GP national, mettant fin à une disette de près de 1.000 jours sans victoire avec Mercedes, "King Lewis", depuis passé sous pavillon Ferrari, revient chez lui avec l'espoir de continuer à affoler les statistiques sur le légendaire tracé britannique.
Le septuple champion du monde est le pilote comptant le plus grand nombre de victoires à Silverstone (9) et il aimerait bien en ajouter une 10e à son palmarès. Jamais un pilote de F1 ne s'est autant imposé que lui sur un même circuit.
Une victoire qui ferait les affaires de la Scuderia, la seule des équipes de tête (parmi McLaren, Red Bull et Mercedes) à ne pas avoir encore remporté de Grand Prix cette année, après onze manches.
Hamilton attend aussi toujours son premier podium en GP avec Ferrari. S'il ne terminait pas dans le Top 3 dimanche, il mettrait fin à une série de 15 podiums consécutifs à Silverstone, ce qui constitue là encore un record absolu sur un même tracé.
"Je ne suis pas du genre à regarder les statistiques", a reconnu le Britannique jeudi. "Après, nous sommes à Silverstone, ce serait un endroit idéal" pour continuer une telle série, a-t-il encore dit.
- Lutte au sommet chez McLaren -
Grâce à une version améliorée de sa SF-25 qui a permis à Hamilton et son coéquipier Charles Leclerc de terminer respectivement 4e et 3e du dernier GP, en Autriche, l'écurie italienne est remontée à la deuxième place au championnat constructeurs, un point seulement devant Mercedes.
"Les améliorations que nous avons apportées à Spielberg (théâtre du GP d'Autriche, NDLR) ont certainement joué un rôle dans notre bon résultat dimanche dernier, a défendu le patron des "rouges" Frédéric Vasseur.
Ferrari reste toutefois encore très loin des McLaren dominatrices, qui comptent près de 200 points d'avance.
Charles Leclerc estime d'ailleurs que seule la pluie pourrait donner un coup de pouce à son équipe ce week-end. "En revanche, dans des conditions normales, ce sera très compliqué", a-t-il encore concédé à l'AFP jeudi.
Victorieuse de huit des onze premiers rendez-vous de la saison, l'écurie anglaise semble hors d'atteinte sur la plupart des circuits.
En Autriche, ses deux pilotes - le leader au championnat Oscar Piastri et le Britannique Lando Norris - ont offert au public un duel de haute volée au coeur des montagnes de Styrie.
A l'arrivée, Norris s'est imposé tout en maîtrise devant Piastri, et est revenu à 15 points de son coéquipier australien au championnat.
- Verstappen au coeur de nouvelles rumeurs -
Troisième du général, le quadruple champion du monde en titre Max Verstappen (Red Bull) est distancé de 61 points.
Contraint d'abandonner le weekend dernier après un accrochage avec la Mercedes d'Andrea Kimi Antonelli (l'Italien a été jugé responsable), le Néerlandais a perdu gros face aux pilotes de tête et a même vu revenir dans ses rétros le Britannique George Russell (Mercedes), qu'il ne précède plus que de neuf points.
A cet abandon s'est ajoutée la 16e place du Japonais Yuki Tsunoda concluant une journée noire pour Red Bull qui n'a inscrit aucun point lors d'un Grand Prix pour la première fois depuis mars 2022.
Après cette contre-performance, l'écurie autrichienne reste quatrième du général mais voit s'éloigner les équipes de tête. De quoi donner de sérieuses envies d'ailleurs à Verstappen, officiellement engagé jusqu'à fin 2028 ?
D'après Sky Sport Italie, le Néerlandais serait en "négociations concrètes" avec Mercedes pour 2026. Si elles aboutissaient, il pourrait récupérer le baquet de George Russell aux côtés d'Antonelli, après onze saisons passées dans le giron Red Bull.
Rester ou partir, "il n'y a pas de décision pour le moment", a balayé Verstappen devant des dizaines de journalistes présents à Silverstone.
De son côté, Russell a défendu qu'il ne partirait "nulle part" l'an prochain et compte bien conserver sa place chez Mercedes, qu'il a rejoint en 2022.
Y.Martinez--PS