
Le FC Barcelone a une semaine pour écrire l'histoire

L'Inter mardi en demi-finale retour de la Ligue des champions puis le Real Madrid, dimanche en Liga: le FC Barcelone d'Hansi Flick, en course pour un quadruplé historique, fait face à une semaine décisive et périlleuse pour confirmer son retour au sommet du football européen.
Au bout d'une saison marathon, avec déjà 55 rencontres disputées, voilà le Barça tout proche, plus qu'il ne l'a jamais été depuis six longues années, d'effacer une décennie noire, remplie d'humiliations et de mauvais choix.
Il lui reste six matches, dont deux énormes chocs, mardi face à l'Inter pour retrouver la finale de la C1, dix ans après son cinquième et dernier sacre, et le Real Madrid dimanche pour se rapprocher d'un 28e titre de champion d'Espagne qui lui tend les bras.
En tête de la Liga avec quatre longueurs d'avance sur son grand rival à quatre journées de la fin de la saison, titré en Supercoupe d'Espagne et en Coupe du Roi et présent dans le dernier carré de la Ligue des champions pour la première fois depuis 2019, le géant catalan, à un souffle d'un quadruplé historique, peut donc tout rafler... ou tout perdre.
C'est la cruauté du très haut niveau européen, que la plupart des joueurs barcelonais, formés au club, découvrent. Contrairement à leurs adversaires italiens, qui ont fait trembler les hommes d'Hansi Flick comme jamais à l'aller (3-3).
- Lamine Yamal en mission -
Il faudra pourtant être grand mardi soir sur la mythique pelouse de San Siro - appelé Giuseppe Meazza lorsque l'Inter y joue - pour ne pas que le rêve blaugrana s'effondre, comme en 2019 à Anfield (4-0 après une victoire 3-0 à l'aller).
Les Catalans, qui devront conserver toute leur folie offensive (plus de 3 buts par match en moyenne en C1 cette saison), auront surtout besoin de bien mieux défendre.
Une tâche grandement compliquée par les absences des deux latéraux Jules Koundé et Alejandro Balde, cruciaux dans leur couloir par leurs qualités physiques et leurs dépassements de fonction.
Pour le volet offensif, le club catalan a dans son arsenal un génie capable à lui seul de faire basculer le sort d'une rencontre... et peut-être même d'une saison.
Le prodige catalan Lamine Yamal, 17 ans, étincelant à l'aller avec un but et une performance digne de son idole Lionel Messi, a lancé un message clair après la rencontre: il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et a activé sur Instagram le mode "Super Saiyen", décuplant les forces de "San Goku" dans le manga Dragon Ball.
"Nous allons tout donner à Milan, nous avons été supérieurs malgré le match nul (...) je suis sûr que nous passerons", avait-il déclaré mercredi après l'aller.
Le gaucher espagnol, qui pourrait devenir le plus jeune joueur à disputer une finale de C1, devrait - si le résultat l'exige - pouvoir compter sur l'expérimenté Robert Lewandowski, de retour dans le groupe deux semaines après une blessure à la cuisse gauche et pressenti pour commencer sur le banc.
Vainqueur de la Ligue des champions en 2020 avec le Bayern, lui seul pour l'instant connaît le chemin vers Munich, lieu de la grande finale le 31 mai, avec le gardien allemand Marc-André ter Stegen, sacré aux côtés de Messi, Neymar et Suarez, en 2015.
Une éternité, pour les supporters blaugranas.
F.Richard--PS