
Principaux développements de la guerre à Gaza

Les alertes des organisations internationales sur la famine à Gaza se sont multipliées après près de 22 mois de guerre dans le territoire palestinien, où Israël mène quotidiennement des bombardements meurtriers sur fond de blocage des pourparlers en vue d'un cessez-le-feu.
Alors que le ministère de la Santé relevant du Hamas à Gaza a annoncé mardi que le bilan de la guerre dépassait les 60.000 morts, des efforts sont déployés pour acheminer davantage d'aides humanitaires mais celles-ci restent largement insuffisantes face aux besoins immenses selon les organisations internationales.
Voici les derniers développements de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023:
Raids israéliens meurtriers à Gaza
La Défense civile a annoncé la mort mercredi de 14 Palestiniens, dans de nouveaux bombardements et tirs israéliens dans la bande de Gaza, dont 10 près de deux points de distribution de nourriture dans le centre et le sud du territoire assiégé.
Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, les soldats israéliens postés sur les routes menant aux points de distribution "ont ouvert le feu sur des Palestiniens qui tentaient d'obtenir des aides".
Sollicitée par l'AFP au sujet des bombardements et des tirs, l'armée israélienne a dit qu'elle "se renseignait".
Appels au Hamas à désarmer
Dix-sept pays, dont l'Arabie saoudite, le Qatar et l'Egypte, ont appelé mardi le Hamas à remettre ses armes à l'Autorité palestinienne, lors d'une conférence à l'ONU à New York.
"Le Hamas doit mettre fin à son contrôle de Gaza et remettre ses armes à l'Autorité palestinienne", indique la "déclaration de New York", soutenue notamment par la France, le Brésil, le Royaume-Uni ainsi que l'Union européenne et la Ligue arabe.
Elle appelle à la fin de la guerre à Gaza où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.
Londres envisage de reconnaître l'Etat de Palestine
Le Royaume-Uni a annoncé mardi qu'il reconnaîtrait en septembre l'Etat de Palestine, sauf si Israël prenait un certain nombre d'engagements dont celui d'un cessez-le-feu à Gaza. Israël a dénoncé "une récompense au terrorisme monstrueux du Hamas".
La France et 14 pays occidentaux, dont le Canada et l'Australie, "invitent" les pays du monde à exprimer leur volonté de reconnaître un Etat de Palestine, a affirmé mercredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, au lendemain d'une conférence à l'ONU sur une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies.
Avant Londres, la France a annoncé qu'elle reconnaîtrait officiellement à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, l'Etat de Palestine proclamé en 1988 par la direction palestinienne en exil.
"Un océan"
Les agences de l'ONU ont appelé mardi à "inonder" d'aide alimentaire Gaza, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, disant que "le filet d'aide doit devenir un océan".
Un organisme international soutenu par l'ONU, l'IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire), a averti que le "pire scénario de famine est en cours à Gaza".
Distribution et largages d'aides
Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d'aides avaient été distribués mardi à Gaza par les organisations internationales.
Par ailleurs, 52 palettes d'aide ont été larguées en coopération avec les Emirats arabes unis et la Jordanie, selon elles.
T.Girard--PS