
Légère hausse à la Bourse de Paris, avec quelques surprises

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse jeudi, après une séance classique de résultats d'entreprises avec quelques surprises.
L'indice vedette de la place parisienne a pris 0,23%, soit un gain de 18,91 points, pour s'établir à 8.225,78 points.
"C'est une séance plutôt classique malgré quelques mouvements vifs et quelques surprises" du côté des résultats et de la réaction des investisseurs, a commenté Grégoire Kounowski, conseiller en investissement pour Norman K.
- Kering, envolée surprise -
Au tableau des bons points, le titre du groupe de luxe Kering s'est envolé de 8,71% à 344,95 euros, prenant la tête du CAC 40 au lendemain de la publication de ses ventes au troisième trimestre. Si celles-ci sont en baisse de 10% à 3,4 milliards d'euros, elles se sont inscrites au-dessus des attentes du marché.
La hausse du titre "est un peu surprenante car la publication n'est pas très bonne, moins pire qu'attendu mais pas très bonne", a jugé M. Kounowski, interrogé par l'AFP.
"Les valeurs du luxe sont le reflet d'un marché où les investisseurs vont sur le secteur où il y a le plus d'argent à faire à court terme", a-t-il poursuivi, notant, pour Kering, "une prime au nouveau patron". Luca de Meo, est arrivé en septembre au poste de directeur général avec pour mission de redresser le groupe, très endetté.
"Il fait des choses, apure le bilan", avec la vente de la division beauté à L'Oréal pour 4 milliards d'euros, annoncée dans la nuit de dimanche à lundi. Mais pour l'analyste, le groupe "n'a pas réglé les problèmes de sa marque phare Gucci", dont les ventes s'amoindrissent.
- Série de cartons rouges -
Parmi la série des cartons rouges, on trouve l'éditeur français de logiciels Dassault Systèmes qui a chuté de 12,98% à 26,21 euros après avoir revu en baisse ses objectifs pour 2025 à cause d'une croissance moins rapide qu'espéré.
Mauvaise note également pour le groupe franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics dont le titre a fondu de 14,12% à 21,89 euros, sanctionné après un bénéfice net en chute de 32,3% au 3e trimestre.
"On est de retour à la case départ", juge l'analyste de Norman K, alors que l'action est au plus bas depuis un mois et demi.
- TotalEnergies suit le pétrole -
Les cours du pétrole brut s'envolent, propulsés par l'annonce de sanctions américaines contre les groupes pétroliers russes Rosneft et Lukoil, susceptibles de limiter l'offre sur le marché pétrolier. Le prix du baril d'or noir gagnait plus de 5% après la clôture de la place parisienne.
L'action de TotalEnergies a suivi le mouvement, prenant 2,02% à 54,10 euros.
"Il y a une prime géopolitique qui se remet sur un secteur qui en avait besoin", a indiqué Gregoire Kounowski.
B.Mercier--PS