Robert Pattinson et Jennifer Lawrence, attractions du jour à Cannes
La température monte encore d'un cran à Cannes samedi avec l'arrivée sur la Croisette de Robert Pattinson et Jennifer Lawrence, mégastars à l'affiche de "Die, My Love", présenté en compétition en fin de journée.
Pattinson en chemise à carreaux fins et blazer gris, Jennifer Lawrence en ensemble blanc, les trentenaires se sont prêtés au jeu des photographes sur la terrasse d'un palace dans l'après-midi.
Ils devaient ensuite monter les marches en soirée pour "Die, My Love" (02H00) de la Britannique Lynne Ramsay (prix du scénario à Cannes en 2017 pour "A Beautiful Day").
Très peu d'informations ont filtré sur ce thriller, centré sur l'histoire d'une jeune mère, avant sa projection officielle.
Le casting, lui, fait saliver : Pattinson, Britannique découvert dans "Harry Potter" et "Twilight" avant d'incarner Batman, et Jennifer Lawrence, Américaine à l'Oscar de la meilleure actrice en 2013 pour "Happiness Therapy", sont parmi les stars les plus attendues à Cannes cette année.
- "Qu'ils aillent se faire foutre" -
En attendant, le festival a entendu l'un des acteurs du néo-western "Eddington" d'Ari Aster, Pedro Pascal, s'exprimer en conférence de presse samedi sur sa participation à ce film qui offre un tableau satirique des démons de l'Amérique contemporaine, du complotisme à l'ultra-violence.
La star des séries "The Last of Us" et "Narcos" a appelé le cinéma à ne pas se laisser intimider par Donald Trump et à ne pas avoir peur de le critiquer. "Que ceux qui essaient de vous faire peur aillent se faire foutre !", a-t-il lancé. "Continuez à raconter des histoires, continuez à vous exprimer et continuez à vous battre pour être qui vous êtes !
Sur grand écran, le Britannique Harris Dickinson ("Sans filtre", Palme d'or 2022, "Babygirl") a lui été longuement applaudi pour "Urchin", son très réussi premier film de réalisateur qui suit la tentative de réinsertion d'un jeune SDF.
"Je voulais essayer de raconter une histoire centrée sur un personnage qui fait face à un comportement cyclique et lui donner vie avec un peu de légèreté, d'humanité et sans jugement, tenter de montrer une vision complète de cette personne", a-t-il déclaré à l'AFP à propos de ce long-métrage dans la section Un certain regard.
De Pagnol à la Nouvelle Vague
Côté compétition, les festivaliers et le jury présidé par Juliette Binoche ont pu découvrir "Renoir", de la Japonaise Chie Hayakawa. Ce tableau qui emprunte à l'esprit de Kore-eda, en plus sombre et très impressionniste, suit la quête désespérée de lien humain d'une fillette dont le père est en phase terminale de cancer.
Suit en début de soirée "Nouvelle Vague", film français de l'Américain Richard Linklater, également en lice pour la Palme d'or. Le film (01h45, en salles en France le 8 octobre) retrace le tournage d'"A bout de souffle" de Jean-Luc Godard, figure phare de la Nouvelle Vague dans les années 1960.
Un autre grand nom du cinéma, et de la littérature, a l'honneur d'un film samedi : Marcel Pagnol (1895-1974), écrivain et cinéaste du midi de la France, auteur de "Manon des sources" ou "Topaze".
L'histoire de celui qui fut président en 1955 du jury cannois qui a remis la toute première Palme d'or de l'Histoire est au coeur d'un film d'animation, "Marcel et Monsieur Pagnol", signé Sylvain Chomet ("Les triplettes de Belleville")
I.Masson--PS